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Membre du mois : la Faculté des sciences de l'activité physique de l'Université de Sherbrooke

Dans le cadre de notre campagne de visibilité dédiée à nos membres, nous avons décidé de mettre en valeur nos entreprises ayant récemment obtenu l’un des niveaux de la Reconnaissance Entreprise en santé. Ce mois-ci, nous vous présentons la Faculté des sciences de l’activité physique (FASAP) de l’Université de Sherbrooke. À travers le témoignage de son Doyen, le Pr Turcotte, apprenez-en davantage sur sa vision pour la faculté mais aussi sur les orientations stratégiques présentement en développement en faveur de la santé et du mieux-être de sa communauté, tout en s’appuyant sur le concept de santé durable. 

L’équipe de la FASAP au Lac à l’épaule 2023 qui s’est déroulé au Mont-Orford. À la suite d’une journée bien remplie en activités de formation et de travaux, l’équipe s’est offert du temps de ressourcement, soit par le yoga, la marche en sentier ou par une ascension de la montagne.

La Faculté des sciences de l’activité physique est l’une des huit facultés qui composent l’Université de Sherbrooke. Elle a pour mission principale d’ « éduquer et de soutenir les personnes et les populations dans la pratique d’activités physiques et sportives, dans l’adoption et le maintien de saines habitudes de vie et dans l’amélioration de leur santé ». Pour ce faire, la faculté propose différents programmes de formation aux trois cycles d’études universitaires et de recherche, et s’engage activement dans la collectivité. 

Récemment reconnue Entreprise en santé – Niveau 1, nous avons voulu en savoir plus sur la démarche en santé/mieux-être au travail (SMET) menée au sein de l’établissement, ainsi que sur les initiatives concrètes qui ont été mises en place. Rencontre avec son Doyen, le Pr Sylvain Turcotte. 

Comment décririez-vous votre engagement personnel en SMET au quotidien ? 

Je décrirais mon engagement personnel comme le jeu du miroir. En tant que Doyen de la Faculté, il est important de mettre en avant la santé et le mieux-être au niveau collectif. Ma priorité numéro 1 est donc d’être moi-même, nous-mêmes, en tant qu’établissement universitaire, un véritable exemple, et ce tant auprès du personnel qu’auprès des personnes étudiantes de la faculté. 

Il est donc fondamental pour moi de : 

  • Rester cohérent-e-s avec la mission que nous nous sommes donné-e-s ;
  • Incarner cette mission au quotidien ;  
  • Orchestrer, ensemble, la concrétisation de cet engagement à travers différentes pratiques de santé/mieux-être. 

Pourquoi avez-vous décidé de vous engager comme tel ? 

Premièrement, je suis, à la base, un spécialiste de l’éducation à la santé en milieu scolaire. J’ai donc un niveau de sensibilité à la santé et au mieux-être relativement élevé. C’est une des raisons pour laquelle je me suis rapidement engagé dans ce domaine, en identifiant l’amélioration de la santé et du mieux-être comme principale priorité lors de ma candidature au poste de doyen. 

Deuxièmement, lorsqu’on parle de santé et de mieux-être, les impacts qui en découlent peuvent s’avérer extrêmement positifs et ce, à tout point de vue. Il est possible d’intervenir sur de nombreux déterminants tels que le sentiment d’appartenance, l’engagement, la résilience, entre autres. Qui plus est, ces interventions peuvent aussi avoir un réel impact sur l’ensemble de notre collectivité, autant qu’au niveau individuel, ce qui représente pour moi une autre bonne raison d’engager la faculté dans cette direction. 

J’ajouterais également qu’il m’apparaît logique, dans ma situation, de sortir de ma posture de « professeur-chercheur » pour aller plus loin, en mettant en avant des pratiques de santé/mieux-être, pour que nous soyons toutes et tous gagnant-e-s. Collectivement, pour la faculté, nous aurons des gens heureux, engagés dans leur travail, ainsi que des personnes étudiantes satisfaites et disposées à faire leur apprentissage

De façon générale, la santé/mieux-être au travail est pour moi un incontournable

Pourquoi avoir décidé de mettre la santé du personnel et celle des personnes étudiantes au cœur de votre planification stratégique ?

Pour commencer, il est clair que l’Université de Sherbrooke a déjà une couleur très forte par rapport au développement durable. Ensuite, au niveau de notre faculté et comme je le mentionnais, notre mission est d’éduquer et de soutenir les personnes et les populations dans la pratique d’activités physiques et sportives. C’est donc un contexte qui favorise inévitablement notre conscience collective autour du principe d’être en bonne santé (physique et mentale) et d’en prendre soin. 

Ensuite, j’évoquerais l’ampleur du mouvement actuel lié au concept de la santé durable, ainsi que les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies, parmi lesquels il est bien entendu question d’environnement (avec les objectifs liés aux déchets compostables, au transport actif, aux énergies renouvelables, etc.) mais il est aussi question d’éducation et de santé

Plutôt que d’élaborer un plan stratégique très traditionnel, et puisque nous avons une mission d’éducation, il nous paraissait capital d’intégrer la santé organisationnelle au cœur de notre nouvelle planification stratégique, tout en mettant l’emphase sur les personnes étudiantes ainsi que sur les membres du personnel. 

Pour l'instant, deux principaux objectifs ont été définis au niveau de la santé durable, soit :

  1. Développer des pratiques intégrées de santé durable, notamment en créant un comité de santé durable que nous n’avions pas auparavant ;

  2. Soutenir la mobilisation autour de la santé durable.

Et, d’un point de vue transversal, le concept de santé durable sera intégré dans chacun des axes du plan stratégique, à savoir : la formation, la recherche, la gouvernance et le rayonnement. Pour ne citer que quelques exemples ici, dans l’axe rayonnement, des portraits seront créés afin de faire rayonner les membres de la faculté. En ce qui concerne l’axe de la formation, les ressources enseignantes de la faculté ont reçu des outils pédagogiques, développés par des personnes étudiantes du programme de kinésiologie afin d’intégrer des pauses actives en classe.

Vous l’aurez compris, il n’est pas question pour nous de parler de santé de manière déconnectée. À travers chacun des corps de métiers des membres du personnel de la faculté, il est essentiel aujourd’hui de réfléchir et de penser nos projets en y intégrant le concept de santé durable

Justement, pourquoi était-ce important pour vous d’ajouter le concept de santé durable dans votre démarche en santé/mieux-être ?

Dans un premier temps, nous avions besoin de nous positionner par rapport à ce concept, afin de poursuivre nos projets tout en réfléchissant à la manière dont nous pouvions nous distinguer. Nous avons donc commencé par créer notre propre définition de la santé durable, qui est définie comme ceci pour le moment : « Un esprit sain dans un corps sain, dans un environnement épanouissant, tout au long de la vie pour contribuer à une planète en santé ».

Nous avons ensuite poursuivi nos réflexions autour de plusieurs questions : Quelle est notre couleur ? Où est l’innovation que nous voulons apporter ? Qui est-on exactement ? Ce travail préalable s’est avéré très intéressant, à tel point que les personnes étudiantes ont embarqué avec nous ! 

Cette collaboration entre tous les membres de la communauté facultaire illustre précisément la raison pour laquelle il était important pour nous d’inclure le concept de santé durable dans notre démarche SMET : réussir à impliquer activement toutes les parties prenantes dans nos différentes initiatives liées à la santé et au mieux-être en milieu de travail.  

Pour illustrer au mieux la raison pour laquelle nous y tenions tant, j’aimerais parler du projet AKTIFLOW, mené par des personnes étudiantes qui souhaitaient rendre l’environnement facultaire plus actif. Pour ce faire, le comité de direction de la faculté a rendu disponible une somme de 50 000 $ à l’automne dernier, afin d’améliorer et de transformer les lieux pour renforcer la pratique d’activité physique. Plus concrètement, ces dernières ont élaboré des parcours actifs au sein de la faculté. Grâce à un code QR à scanner avec le cellulaire, chaque membre de la communauté facultaire peut choisir le parcours qui lui convient le mieux (ex : le sportif, le tout inclus, etc.) C’est une réalisation qui illustre exactement ce vers quoi le comité de direction désire amener la faculté.

Par ailleurs, je pourrais aussi parler de la transformation actuelle d’un centre d’études et d’apprentissage en partenariat avec nos personnes étudiantes, toujours en poursuivant le même objectif de rendre l’endroit plus actif. Dans ce cas-ci, nous avons notamment pensé à installer plusieurs vélos pupitres, un tapis roulant, des tables ajustables. Nous mettrons également à disposition un ballon suisse et du matériel permettant aux membres de la communauté facultaire d’adapter leur environnement aux besoins qui leur sont propres. Bien sûr, ces démarches ne sont pas uniquement profitables à nos employé-e-s, mais aussi à nos étudiant-e-s.

Quelle est votre vision pour la Faculté des sciences de l’activité physique ? 

Mon souhait serait que la Faculté (FASAP) devienne, grâce à ses initiatives, un exemple au-delà de l’environnement facultaire. Que sa force soit mise en valeur et transcende les murs de la faculté.

À ce propos, je pense par exemple aux tunnels qui existent entre les différentes facultés du campus de l’Université de Sherbrooke. Ceux-ci pourraient faire l’objet de parcours actifs, ce qui favoriserait la pratique d’activité physique pour tous les membres de la communauté durant l’hiver, puisque nous savons à quel point celle-ci peut diminuer à cette période de l’année. 

Les fiches outils développées par les personnes étudiantes et distribuées au personnel enseignant afin de favoriser les pauses actives, pourraient, elles aussi, être partagées sur le campus de l’Université. 

Pour moi, il est logique de revenir à l’essentiel en s’intéressant à la SMET de chaque individu dans son environnement, pour que la personne soit dans de bonnes dispositions et qu’elle soit pleinement présente dans la faculté, qu’elle soit heureuse d’être là où elle est et qu’elle ait un grand sentiment d’appartenance.   

Comment cette vision qui est la vôtre s’intègre-t-elle au sein de l’Université de Sherbrooke ?  

Tout d’abord, l’Université de Sherbrooke a mis en place un « indice de santé organisationnelle ». Cet indice ISO, mesuré régulièrement, permet à l’ensemble des facultés et des services de l’Université de mettre la santé organisationnelle à l’avant plan, mais aussi et surtout d’élaborer un plan en faveur de celle-ci. Grâce à la mesure de cet indice, l’Université demande à chaque faculté de pouvoir répondre aux grands enjeux de leur milieu respectif. 

De notre côté au sein de la FASAP, la santé organisationnelle est, de toute évidence, notre priorité et en totale cohérence avec les orientations de l’Université. Je ne prétends pas à devenir le porte-étendard de l’Université, mais je pense malgré tout que la FASAP doit se mettre dans une posture telle, car nous avons de nombreuses initiatives (formations, vidéos, fiches outils, etc.) déjà mises en place qui peuvent s’avérer très utiles pour l’Université. 

Quels sont vos objectifs SMET à venir ? 

Au-delà de nos grands objectifs stratégiques précédemment évoqués, j’ajouterais d’assurer un climat de sécurité psychosocial, en offrant un climat et des conditions de travail qui soient sain-e-s et sécuritaires, et surtout d’être un modèle à part entière au regard du mode de vie physiquement actif

Pour vous donner un dernier exemple, nous participons chaque année à la course de Relais du lac Memphrémagog. Ces dernières années, 16 des 18 ressources professorales de la faculté ont participé au moins une fois à cet événement, auquel je suis moi aussi participant. Vous l’aurez compris, la modélisation est pour moi un véritable leitmotiv ! Je suis Doyen de la Faculté, mais je suis aussi un membre parmi les membres, et je me dois d’être un exemple en santé et mieux-être. 

Nous souhaitons beaucoup de succès au Pr Sylvain Turcotte et à ses collègues dans la poursuite de leur programme SMET au sein de la Faculté des sciences de l'activité physique de l'Université de Sherbrooke.

 


Si vous aussi, vous aimeriez partager vos différentes initiatives en santé/mieux-être au travail (SMET) au sein de votre organisation, voici deux belles manières de le faire :

  • Participer à la prochaine édition de notre concours des Prix Distinction 
  • Devenir membre pour bénéficier de nombreux conseils et avantages et ainsi mettre en valeur vos accomplissements
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