1. Pour ou contre : un espace calme et détente dans les bureaux

La question de l'implantation d'espaces dédiés au calme et à la détente dans les environnements de travail a fait l'objet de cette discussion. On peut penser, par exemple, a un moment de pause de 15 minutes sur un "beanbag" qui lui a permis de se ressourcer. Il est important de bien définir le rôle de ces espaces et les attentes des employés-es. Une décision collective est essentielle pour que chacun puisse s'y approprier ces lieux. La confiance de l'employeur envers ses employés a été un point crucial de cette discussion. Il est primordial de promouvoir l'écoute de soi et le respect des autres dans ces espaces.

2. Ralentir pour aller plus loin

Ici, on a choisit un angle de réflexion intéressant : au lieu de parler de "ralentir", on suggère de parler de "prendre le temps". Cela permet une meilleure planification, aide à identifier les signaux de stress (les "drapeaux rouges") et favorise un équilibre plus sain entre vie professionnelle et personnelle. L'exemple de Rio Tinto avec leur programme "Take five" montre qu'une pause de quelques minutes peut avoir un effet positif sur la productivité et la santé des employés. Également, il est important de réduire l'hyper-connectivité, un fléau épuisant pour les employés modernes, en encourageant des moments de pause avant de s'attaquer à une nouvelle tâche.

3. Heures versus tâches : chercher son rythme

Dans cette salle, on a exploré la question de la gestion du temps et des rythmes individuels. Travailler en respectant son propre rythme est essentiel pour maintenir un équilibre de vie. Les organisations doivent s’adapter aux besoins variés de leurs employés, notamment en matière de flexibilité d’horaire. L’idée est de créer une culture de sécurité psychosociale, où chacun peut exprimer son rythme sans pression, et où l’on normalise l'absence de temps supplémentaire non rémunéré. L'agilité et la responsabilité individuelle sont des éléments clés pour encourager un climat de travail respectueux des besoins de chacun.

4. Les pauses santé : prendre le temps de prendre du temps pour soi

On souligne l'importance de prendre des pauses, tant à la maison qu'au bureau. Le télétravail, bien que souvent perçu comme une aide pour mieux concilier vie personnelle et professionnelle, comporte aussi des défis, notamment celui de prendre des pauses. Dans les milieux de travail plus traditionnels, la pression de la performance empêche souvent de prendre des pauses nécessaires. On propose d’intégrer des moments de relaxation et d’activité physique dans les journées de travail, soulignant qu'une pause est bénéfique pour la productivité et le bien-être général des employés.

5. Réduction du stress et prévention de l'épuisement professionnel

Dans un premier temps, il faut savoir reconnaître et identifier les sources de stress pour mieux y répondre. Les petites actions quotidiennes peuvent faire une grande différence : éviter de dîner devant un écran, prendre les escaliers, ou faire une marche rapide. Il a aussi été évoqué l'initiative des "Bienveilleurs", des collègues formés pour repérer les signes de stress et soutenir les employés en difficulté. Ce groupe a également suggéré d'organiser des formations en communication non violente (CNV) pour favoriser des échanges sains au sein des équipes. Enfin, clarifier les attentes et prendre du recul sur la pression personnelle sont des actions essentielles pour réduire le stress.

6. Possibilité de prendre un congé de santé avant de se rendre en congé de maladie ?

On a abordé ici un point souvent négligé : la flexibilité dans les congés. Plutôt que d'ajouter des congés supplémentaires, permettre plus de flexibilité dans les raisons de prise de congé pourrait alléger la situation des employés. Cette flexibilité est plus facile à mettre en place dans de petites structures ou des OBNL, mais reste un défi dans les organisations plus hiérarchisées. Des discussions ouvertes entre les employés et la direction pourraient aider à trouver un terrain d’entente pour mieux répondre aux besoins des travailleurs.

7. Comment convaincre la haute direction de ralentir dans une très grande entreprise où la culture est basée sur la performance ?

Il est difficile de convaincre la direction d'adopter une culture qui valorise le ralentissement dans une organisation axée sur la performance. La communication est essentielle et la sensibilisation progressive, entres autres à travers des données et des témoignages collectés au sein de la communauté de pratique, pourrait faire évoluer les mentalités. La culture de performance ne doit pas être opposée à la culture du bien-être, mais au contraire, les deux devraient être perçues comme complémentaires.

8. Comment ralentir quand ce n’est pas la culture d'entreprise ?

Cette salle soulève également les défis spécifiques rencontrés par les organisations dont la culture repose sur une forte pression de performance. Pour changer cette dynamique, il a été suggéré de revoir les indicateurs de performance, en intégrant des éléments relatifs au bien-être et à la santé des employés. Il est aussi crucial d’impliquer la haute direction en l’aidant à comprendre les impacts du stress sur la performance. Des actions concrètes comme des discussions régulières avec les employés et des systèmes de signalement pour repérer les signes de surcharge ou de stress seraient une bonne stratégie à implanter.

Pour conclure, les échanges riches et variés lors de cette rencontre de communautés de pratique ont mis en lumière l’importance de ralentir dans nos environnements de travail pour préserver la santé et le bien-être des employés. Que ce soit par la mise en place d’espaces de détente, la prise de pauses, ou encore la révision des pratiques organisationnelles, il est clair que prendre le temps de ralentir peut apporter des bénéfices tant pour les individus que pour les organisations. Ralentir ne signifie pas être moins performant, au contraire, cela permet d'améliorer la qualité du travail, de prévenir le stress et de favoriser un environnement de travail plus harmonieux et durable.

 

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Sources : 

- Repenser le rythe : un bénéfice ! (Mouvement Santé mentale Québec)

- Oubliez la productivité, adoptez la performance ! (Les Affaires)

- KPI d'un nouveau genre : Keep people informed, keep people interested, keep people involved, keep people inspired

- Centre de recherche Sonia Lupien