Julie Sigouin, cheffe de service de l'Unité des naissances et de la Pédiatrie Sud à l'Hôpital Saint-Eustache, explique comment le projet-pilote d'autogestion des horaires a été implanté au sein du service : « Le projet d'autogestion des horaires nous a été offert par le CISSS des Laurentides, vu qu'on avait déjà implanté les horaires atypiques et que ça fonctionnait bien ». Elle ajoute : « En fait, ce que ça permet, c'est que le personnel peut voir de façon dynamique les besoins de l'unité et venir placer leurs quarts de travail souhaités en fonction de leur vie personnelle. L'objectif, c'est de combler les besoins du service, naturellement. »
Meagan Corbin, infirmière clinicienne, raconte de manière concrète comment fonctionne la plateforme : « Quand on a des rendez vous, on est capable de se mettre des "non-disponible" et on est capable justement aussi d'aller combler certains manques ».
De son côté, la technicienne en administration, Maud Cyr, parle des réalités vécues par les infirmières au quotidien. À titre d'exemple, elle dit : « Il y en a certains qui ont des obligations des fois familiales, etc. qui ne peuvent pas nécessairement bouger les horaires, mais il y en a d'autres qui sont assez flexibles, donc de voir où sont les besoins les aide à faire leur propre horaire, en comblant ces besoins-là ».
« Le personnel de la santé est souvent sur des horaires de jour, soir, nuit, 24/7... Les gens, c'est plus juste une question de salaire, les infirmières, c'est une profession qui est difficile » précise Mme Sigouin.
« Ceux qui ont des enfants, des gardes partagées les fins de semaine... Les fins de semaine sont déplaçables. On n'a plus de fins de semaine attitrées comme [avant, quand] on avait une fin de semaine sur deux. On a l'impression de s'impliquer (...) dans l'horaire » complète France Cuillierrier, infirmière clinicienne.
À la question des retombées de cette initiative atypique, Julie Sigouin nous confirme que les résultats sont très positifs : « Nous avons quand même une satisfaction de 96 % du travail en général envers l'unité, les horaires en font partie. Puis on a une meilleure rétention du personnel. Je suis fière de mon équipe, tant elles ont travaillé très, très, très fort, elles se sont impliquées, [elles ont] embarqué dans le projet ».
Et aux infirmières de conclure : « Aujourd'hui, vous êtes satisfaites ? », réponse : « Oui, on ne changerait pas ! ». « Moi non plus ».
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